4EME DE COUV'

        Bonjour ! Fanny, 28 ans et des tâches de rousseur. Enchantée.

 

        Les mots et la musique sont entrés dans ma vie à l'heure du goûter de mes 9 ans. Je vous laisse deviner aisément qu'ils s'y sont fabriqué une place douillette, pour y rester toujours (s'il ne faut jamais dire "jamais", on a parfois le droit de dire "toujours").

La musique, ce fut d'abord la clarinette. A la suite d'un film qui a chamboulé mon jeune âge, j'ai eu envie de connaître cet étrange alliage de bois et de sons ; et puis j'aimais bien ce mot, "clarinette".
Les mots, comme nombre de personnes piquées assez tôt par l'écriture, ce fut un premier poème, délivré comme une urgence sur mon cahier de brouillon d'écolière. L'histoire d'un jeune garçon trop rêveur et -déjà- mélancolique. Et puis sont venues 
les rédactions et l'atelier d'écriture au collège. L'intérêt s'affine et il convient de lui trouver un nom plus exact : la passion. On m'informe qu'il y a "quelque chose" avec ma plume. Je ne sais pas encore ce que c'est (le sais-je aujourd'hui ?), mais déjà, je ressens une joie certaine lorsque je me l'entends dire. 
Bientôt, les premiers émois de verbe. Je rencontre des jongleurs de mots incroyables, à travers les livres bien sûr, mais aussi le théâtre - oserais-je compter le nombre de petits-déjeuners du dimanche passés à regarder nos VHS de pièces de boulevard ! 

La suite ? Des années d'écriture, au début pour moi, en partageant assez timidement mes embryons sur une plateforme où les camés des mots se répondent et s'enthousiasment. Jusqu'à l'orée de mes 18 ans, où je commence à commettre des phrases pour les autres. Un conte pour enfants, une réécriture de Pierre et Le Loup  pour quatuor de saxophones (on m'en confie la narration - je m'interroge : ça va se voir un peu, que je n'ai pas du tout le profil de Prokofiev ?). Premiers frissons, premiers rires, premiers retours extérieurs positifs : "Il y a vraiment quelque chose".

Je ne sais toujours pas ce que c'est, mais grandit en moi cette joie sincère de savoir que ce quelque chose existe. Alors je creuse, avec, invariablement, la musique en bandoulière. 

 

Et me voilà. Déguisée en Chouette Métronome, j'inscris ici et ailleurs la certitude que virgules et notes sont une douce évidence. Un tel constat se passe de mots, alors je vous laisse là-dessus, et je retourne (vous) écrire ;)


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